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1.Claes de Bellenghien ( van Bellinghen).


Homme de fief du Seigneur Englebiert d’Enghien.


° Pépingen 1360 x ….fille de Jehan Willekin

+ Pépingen 1430


Enfant :

-Jehan ° 1390 + 1464


Est le premier porteur du nom qui nous soit connu comme ayant certainement habité au village de Bellingen ou dans les environs immédiats.

Le 14 avril de l’an 1390, devant Jehan de Marke dit Escalufres, « bailli de noble seigneur Monsieur Englebiert d’Enghien, seigneur de Ramerut, de la Follie et de Tubise » entouré d’une douzaine d’hommes de fief, comparaissait, vraisemblablement au château de Tubize, Henrick Estor, écuyer, demeurant à Bruxelles, et Willem Estor son frère, accompagnés de leur mère Marie de Berlaer, pour faire le relief d’un fief « appelé le fief de Pede, en la terre de Gaesbeke, li quel se dépend des fiefs de le Lerebeke, (La terre de Leerbeek et les fiefs qui en dépendaient faisaient partie de l’apanage d’Engelbert d’Enghien, fils cadet de Wautier IV, sire d’Enghien et frère de Louis, sire d’Enghien. A la suite d’un partage des terres brabançonnes du domaine d’Enghien qui eut lieu en 1383  entre les deux frères,  Louis d’Enghien avait gardé la propriété des villages de Rebecq, Hennuyères et Ronquières, tandis qu’Engelbert recevait, à tenir immédiatement du château d’Enghien et médiatement de la cour de Genappe en Brabant, les terres de Tubize, Brages, Bogaarden, Leerbeek et Beringen) tenus de mondit treschier seigneur.

Les hommes de fief d’Engelbert d’Enghien, spécialement appelés pour le passement de cet acte de relief et d’hommage, étaient « messire Collaye bastart d’Enghien,  Jehan de le Loy, Jehan de Cokebecke, Heine de le Hofstasse, Jehan de Botebrughe, Colnelis dou Kaine,  Claes de Bellenghien et pluiseurs aultres ».

L’acte sur parchemin qui fut dressé pour servir de procès-verbal de ce relief était scellé du sceau du bailli et de ceux de huit hommes de fief, les premiers cités ci-dessus. Tous ces sceaux appendaient jadis à double queue de parchemin. (AVB chartes anciennes sous rubrique Gaesbeek).

Des neuf hommes de fief cités, seul Claes de Bellenghien n’eut pas l’honneur d’être appelé à faire figurer son sceau au bas du document, ce qui donne à supposer, ou bien qu’il ne possédait pas de sceau ou bien, plus probablement, que faute de place , on n’ait pas jugé nécessaire d’ajouter sa marque aux neuf autre déjà apposées.

(La teneur de l’acte précise – c’est le bailli qui parle - : « si prye et requierch as hommez de fief dessus dis qui sayaulx ont et requis en saront, qu’il voeullent mettre et pendre leur sayaulx à ces présentes avoecque le mien ».

Il faut donc considérer que Claes de Bellenghien était soit le plus jeune, soit le propriétaire du fief le moins important parmi les hommes cités, car de telles énumérations se font toujours au moyen-âge en tenant compte exactement du rang de préséance des personnages.

De ce qui précède il résulte que Claes de Bellenghien, homme de fief d’Englebert d’Enghien sire de Tubise et autres lieux, devait posséder un fief situé dans l’une des localités dont ce seigneur avait la suzeraineté en Brabant, soit à Tubize, soit à Brages, à Bogaarden, à Beringen sous Pépingen ou à Leerbeek. Ce qui ne l’empêchait pas de posséder éventuellement d’autres fiefs dans quelque village voisin dépendant du Hainaut, à Bellingen, par exemple.

Nous inclinons à penser que Claes de Bellenghien est l’ancêtre des van Bellingen qui apparaissent, septante-cinq ans plus tard, dans le cartulaire des fiefs de la terre d’Enghien en 1466, comme héritiers de fiefs situés à Bellingen, à peu de distance de l’église, et que Claes déjà avait possédé ces fiefs ou l’un d’eux. Mais à moins de 1500 mètres de Bellingen, on est à Bogaarden à l’ouest, à Brages à l’est, à Beringen au nord et les mêmes personnages ont fort bien pu posséder quelque fief dans l’un ce ces villages alors qu’il habitait peut-être Bellingen, portant le nom de son fief résidentiel, selon un usage tout à fait courant aussi bien en Brabant qu’en Hainaut et en Flandre.

Claes de Bellenghien paraît avoir également possédé des terres censales, tant à Bellingen qu’à Brages. En effet, un chassereau de cens et rentes dus au seigneur d’Enghien dans les villages de Bellingen, Pépingen et Hautecroix, qui date de 1394, fait mention de Claes de Bellinghen parmi les censitaires, pour un bonnier de terre situé « sur le Vorst » (AGR Seigneurie d’Enghien, n°107 F° 15. Ces terres dites « dou Vorst » ou « dou warisaut dou Vorst » étaient apparemment des défrichements assez récents. Elles devaient, pour chaque bonnier, un peu plus d’une maille d’or, quatre mailles d’or valant autant que trois écus philippins de France. Elles étaient situées du côté de Brages, entre le Cattenhol et les terres de Hof ter Loo).

-Insérer le chassereau de 1394

La même mention figure encore dans un chassereau analogue daté de 1411. En 1426, la même terre appartient à un nommé Jan van Bellingen (S.E. N°1408 f°46-47).

En 1429, dans un relevé de biens situés au village de Brages qui sont soumis à un droit appelé « droit de Vischove », au profit de l’abbaye de Wauthier-Braine, droit alors tenu en fief de l’abbaye par Gheerem van Beerte et « her Ymbrecht d’Enghien » (Engelbert, sire de Tubize) il est fait mention d’une pièce de terre appartenant à Claes Amelrecs (Amelrijckx), à côté de la terre de Claes de Bellingen (AEB n° 11259- ce droit de Vischove plus couramment appelé dans les archives brabançonnes, vierdeschoef, consistait dans le prélèvement, par le seigneur de la terre sur ses tenanciers, de la quatrième gerbe, soit 25% de la récolte).


L’alliance de Claes de Bellenghien ne nous est pas connue. On peut seulement présumer qu’il aurait épousé la fille d’un certain Jehan Willekin, car dans le chassereau cité de 1394, est mentionné « Claus de Bellinghen, de par Jehan Willekin » Cette expression « de par » indiquant un rapport de succession juridique, succession qui ne peut être celle du père au fils puisque Jehan Willekin portait un surnom patronymique connu au pays d’Enghien à cette époque, s’expliquerait parfaitement si Claus avait succédé à son beau-père dans la possession de ce bonnier.

Nous ne connaissons avec certitude d’autre enfant à Claes de Bellenghien que Jan qui suit en N° 2